Dans l’une des nombreuse chambres d’un des nombreux hôtel de la planète terre…-Le monde est divisé en deux catégories, les suiveurs et les meneurs. Voilà la maxime qui a servi à me bercer pendant de longues années. N’allez pas croire que je suis ce genre de fille, de celle qui vont vous dire que leur mère est la responsable de tout leur maux simplement elle m’a toujours poussée dans mes retranchements pour que je donne le meilleur de moi. Et c’est ce que j’ai fais, enfin je crois…
-Mais commençons par le commencement car toutes les histoires commencent bien quelque part, non ? Pensez-vous que la mort de votre mère a fait de vous cette femme combative que vous êtes aujourd’hui ? Après tout, vous venez d’un milieu plutôt peu aisé. Très vite vous avez du apprendre à travailler pour obtenir ce que vous vouliez.
Avec un effort considérable, je parvins à garder mes yeux rivés sur le journaliste. Je suis sur qu’en écrivant sa question, il avait du être fière de lui. Quoi qu’il en soit, je fis mine de réfléchir avant de me lancer dans ma réponse. Je savais toujours quoi répondre aux questions qui concernaient la mort de ma mère, comme si subitement, elle avait pris de l’importance parce qu’elle était morte. C’était stupide, presque une offense à sa mémoire. La mort de ma mère n’avait pas servit à me forger, elle avait juste servit à me l’enlever et de manière douloureuse, c’était aussi simple que ça.
-La vie, ma vie n’a jamais été teinté de gris. Je dois l’admettre, mes parents ont plutôt été doués pour cacher leur soucis d’argent. Pas une seule fois je n’ai manqué de quelque chose. Comme tout mes camarades j’avais le dernier jouet à la mode, la dernière Barbie sortie, bref, vous voyez le genre ? C’est seulement à l’âge de 15 ans que j’ai pris pleinement conscience de ce qu’il n’allait pas, de nos tracas financier.
-Donc c’est bien ça, la mort de votre mère a fait de vous celle que vous êtes aujourd’hui.
Bon…Soit il ne m’écoutait pas, soit il avait pour ordre de revenir avec un gros titre du style «Noëlia Ravenheart, une actrice au manque d’amour maternel ».
Je souriais intérieurement face à se titre des plus ridicules et dénué d’accroche. Je m’emparais de mon verre et de ma bouteille d’eau et me servie, prenant un temps calculé à chaque geste. Je portais finalement le verre à mes lèvres avant de le reposer et de porter mon attention sur l’homme en face de moi.
-La vie de ma mère, son éducation et celle de mon père ont fait de moi celle que je suis aujourd’hui. Je ne veux pas faire pleurer les gens, je ne veux pas qu’ils pensent que si ma mère était encore en vie, je serai devenue une petite capricieuse, avide de fête et de dérapage en tout genre. J’ai toujours été du genre à savoir ce que je voulais. Mais à 15 ans, quand ton modèle de toujours meurt dans un accident de voiture, tu comprends que rêver c’est bien, vivre c’est mieux.
-Vous parlez du rêve comme quelque chose qu’il faut outre-passer pourtant vous avez choisi le cinéma comme voie de carrière. C’est étrange, non ?
-Pas du tout. Rêver sa vie est une façon de passer à côté d’elle. Faire rêver les gens à travers une histoire permet de leur faire plaisir le temps d’un moment.
Cette fois, un sourire vint se dessiner sur mon visage. C’était toujours comme ça lorsque je parlais de mon métier. Enfin métier… Il fallait l’avouer, le succès venais sur le tard. J’avais déjà fait des apparitions dans une ou deux séries connues mais jamais de rôle récurrent. Quand au 7ème art à proprement parlé…Et bien, j’avais joué dans 4 téléfilms avec des rôles plus ou moins importants et mon premier vrai film avec la promotion qui allait avec ne datait que de quelques mois. Avec Slade.
-Vous vous sentez bien ? me demanda subitement le journaliste, presque inquiet. Vous êtes toute rouge.
-Je vais bien, merci.
Rouge. Comme les roses aurait dis ma mère. Quand j’étais plus jeune, elle adorait me dire ça quand elle voyait que j’en pinçais pour un garçon. S’il te fait rougir autant que les fleurs qu’ils pourraient t’offrir prépare un vase.
Et Slade était de ceux là. Les joues rouges, le coeur à cents à l’heure. C’était simple à expliquer mais tellement compliqué sur tout les autres plans. En même temps, moi et les sentiments, c’était plutôt conflictuelle. Je tenais ça de mon père et de son côté américain.
-Quand avez vous décidé de faire du cinéma.
-J’ai commencé le théâtre à l’école. J’avais une maitresse qui adorait monter des pièces. Arrivée au collège, j’ai rejoint la troupe et ensuite au lycée, j’ai fais pareille. Et ensuite, ça ne m’a jamais quitté.
-Jamais vous n’avez douté de vous ? De vos capacité ? Après tout, généralement on commence plutôt jeune dans les métiers à paillette.
Venait-il de sous-entendre que j’étais vielle ? Je jetais un coup d’oeil à sa calvitie. Sans doute était-il jeune mais sa coiffure elle, ne l’était pas. Je décidais néanmoins de me montrer plus intelligente que lui et de ne pas entrer dans son jeu.
-On peut être comédienne sans pour autant être une star d’Hollywood. J’ai tourné en France dans des courts-métrages. Je suis également partie en tournée avec une troupe anglaise. StarStruck Town n’est pas le seul débouché pour les acteurs. Bien sur, cette vie fait rêver mais je ne considère pas avoir raté ma vie parce que jusqu’à présent les paparazzis ne scrutent pas le moindre de mes faits et geste.
Hé non, pas question de parler de mes faiblesses en public. Elle n'appartenait qu'à moi et je les gardais bien jalousement
-Et justement, en parlant de paparazzis, quel est votre rapport avec eux ? Certaines stars n’aiment pas être photographier ou suivit. Et vous ?
-Je peux comprendre cette envie de connaitre la vie de toutes les personnes du star system. Ce que je ne comprends pas c’est qu’on puisse aller très loin pour avoir une photo choquante. Je ne suis pas du genre à poser parce que je considère qu’une fois que je suis repassée derrière l’écran, ma vie ne regarde que moi mais si vous cherchez à savoir si je suis du genre à jeter mon sac dans la tête de n’importe quel homme équipé d’un appareil photo, la réponse est non. Il y a un stade à ne pas dépasser et pour le moment, personne n’a franchi la limite.
-En gros, une photo oui, une track pour connaitre votre nouvel amoureux, non.
-Vous avez tout compris.
-Ca m’amène à une question intéressante. Un nouvel amoureux ? Ou même un ancien ?
J’espérai sincèrement que mes joues ne viraient pas en rouge tomate. Pour y arriver, je chassais bien vite l’image de Slade et de son regard vert ou de ce petit sourire qu’il pouvait avoir parfois. C’était plutôt dure c’est dernier temps, nous étions à nouveau réuni pour le boulot
-Là, vous êtes borderline. Comme je l’ai dis, ma vie privée ne regarde que moi et mes proches.
-Cela signifie qu'il y a quelqu'un ?
-Cela signifie que ma vie privée ne regarde que moi et mes proches.
-Vous n’êtes donc pas du genre à publier toutes les secondes un nouveau statut Facebook ou a réaliser une tweetcam.
-Je n’ai pas de compte Facebook mais une page qui est gérée par mon équipe. En ce qui concerne Twitter, j’ai un compte et là c’es bien moi qui le tient. Je réponds généralement à mes followers mais la plupart du temps, je ne cherche pas à entrer dans la tendance, à donner mon avis sur tout ou à dire tout ce que je fais. Je donne des actualités sur mon travail plus précisément.
-Et pas de photo instagram ou autre ?
-Ca m’arrive parfois mais c’est rare. Et puis la photo et moi c’est particulier. J’ai du mal à me contenter de mon téléphone pour garder un moment magique sur pellicule.
-C’est vrai que vous êtes une photographe plutôt reconnu.
-Oui. J’ai toujours aimé ça. En plus du club de théâtre, j’avais rejoins le journal du lycée et j’étais chargé des photos. D’ailleurs j’ai commencé mes études supérieurs dans ce domaine. J’ai un diplôme et ça m’a permis de travailler tout en continuant à jouer la comédie. En fait, j’ai plus de visites sur mon portfolio en ligne que de followers. La photo restera l’un de mes deux amours et je suis toujours avec un appareil sur moi.
-Même maintenant ?
-Même maintenant ! Ce n’est pas le meilleur que j’ai avec moi mais il est pratique.
Je sentais la fin de l’interview. Je n’avais qu’une hâte, rentrer chez moi et me coucher avec un pot de glace devant Sex and the city.
-Qu’est ce qu’on peut vous souhaiter pour cette nouvelle année ?
-Que mes projets se concrétisent et que mon compte Twitter devienne officiel, dis-je en souriant.