Tiens tiens qu'elle surprise

Tiens tiens, quelle surprise!

Nate & Lysandre

Depuis nos dernières retrouvailles / annonce, on ne s'était pas vraiment revu avec Nate. On s'appelait en vitesse mais rien de bien incroyable. Ça avait toujours été comme ça et.. Ça n'était pas étonnant que cela se repasse comme ça. On couchait ensemble, on se séparait et on s'appelait ou on s'envoie un sms pour savoir si on allait bien. Sms.. J'en avais reçu un d'ailleurs. Il me demandait si j'étais libre ce soir. Je lui avait répondu que non, que je travaillais. Ce n'est même pas un mensonge puisque j'étais justement en train de me préparer, les cheveux emballés dans une serviette, je sortais de ma douche quand j'avais reçu son message. Bref, après lui avoir répondu, je terminais de me préparer. J'enfilais une robe bleu nuit assez près du corps quand mon téléphone sonna. Je soupire légèrement en voyant le numéro. " Je serai là dans quinze minutes, relax. Je suis dans les temps. Si tu arrêtais de me parler, je pourrais fermer ma robe, mettre mes chaussures et partir de chez moi. C'est ça. Bye. " Quel excité celui-là. Je soupire, ferme ma robe, met des boucles d'oreilles et attrape mes chaussures, mon téléphone, mon sac et sort de chez moi. Je me glisse dans la voiture et roule rapidement vers le club. Un dernier coup de brosse dans les cheveux et voilà que j'entre dans l'établissement et vais voir mon patron en souriant. Je passe près de lui en lui lâchant un petit " Et avec cinq minutes d'avance. " et je lui affiche un magnifique sourire moqueur pour ensuite rejoindre mes collègues avec qui je parle un peu quand ce débile s'éloigne pour accoster des clients. Je me prends un verre -d'eau, je précise- et me retourne quand il m'interpelle. Un client pour moi. Super. Je souris à mes collègues avant de m'éloigner et de suivre mon patron. Je le suis et quand il s'arrête dans le dos de l'homme, j'inspire profondément et affiche on plus beau sourire quand ce dernier se retourne. De mon beau sourire, il ne reste qu'un sourire colgate figé en voyant Nate. Oh merde. C'est tout ce qui me vient à l'esprit. Je reste silencieuse durant le dernier échange de Nate et mon bosse, j'observe d'ailleurs autour de moi après un échappatoire mais avant même que j'en trouve une, je sens la poigne de Nate me serrer le poignet et me faire sortir de l'immeuble. J'ai à peine le temps de poser mon verre sur une table avant de sortir d'ailleurs. Je prend mon poignet dans ma main opposée quand il me lâche. Mine de rien, il m'a fait mal. Je grimace légèrement et relève les yeux vers lui. " Oui, je le suis. " Je ne vais pas me cacher ni mentir, c'est un peu tard pour ça. Je soupire légèrement. Super. Il mêle Nikos à tout ça. Je retiens une réponse virulente du style " bah heureusement, il ne le saura jamais. Il est mort! " derrière mes dents. Je passe une main sur mon visage. " Écoute.. Je n'ai pas eu vraiment le choix, ok? Quand tu ne reçois plus d'argent pour suivre tes études, manger et payer les factures et que tu ignores pourquoi.. Faut bien faire quelque chose. Serveuse ne payait pas assez pour tout ce qu'il y avait à payer.. " Je passe une mains dans mes cheveux et soupire. Nikos.. J'hoche la tête. " Waw.. J'ai l'impression que tu crois que je me prostitue.. " Je plisse légèrement les yeux. Je ne suis pas comme les autres filles à me fringuer de manière vulgaire pour qu'on me remarque. Non, je m'habille toujours de manière sobre mais classe de manière à avoir un certain standing après de la clientèle. D'ailleurs, ça me fait penser que je pense que Nate m'a jamais vue en robe et cette simple idée me fait croiser les bras comme pour me cacher. Oui, je pense qu'il ne m'a jamais vue être aussi.. féminine. Et.. Ca me mets mal à l'aise. Hm. " Je ne couche avec personne, on me paie pour alimenter une conversation et écouter. Je suis comme un psy sauf qu'on me paie moins cher et que je ne donne pas -toujours- des conseils. Et le premier qui me touche, je lui brise le nez. " J'ai failli être renvoyée pour ça d'ailleurs. Un gars un peu trop entreprenant et avec les mains un peu trop baladeuses et.. enfin bref. " Écoute.. C'est pas si grave que ça.. Ok? " Je soupire un peu.

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Nate & Lysandre

Qu'est-ce qu'il me fait?! Qu'est-ce qu'il insinue?! Oh.. Il me traite de pute?! Il est sérieux-là?! Pire encore, il cri sur tous les toits presque. Je reste silencieuse, je l'écoute déblatérer ses horreurs et une fois qu'il a fini de me traiter de pute, mon sang ne fait qu'un tour et ma mère par à la rencontre de sa joue. " Tu sais quoi Nate?! VA TE FAIRE FOUTRE! " J'hoche la tête et m'éloigne quand il reprend de plus belle. Je me retourne et me rapproche rapidement de lui. Non. Je ne suis plus en colère pour la peine mais profondément blessé de part son dernier discours. Ainsi, il croit donc que je joue la comédie avec lui. Tout le temps. Que je ne suis qu'une putain d'actrice. J'hoche la tête. " Tu sais quoi, Nate? Tout ce que tu dis me montre à quel point tu ne me connais au final pas et pire encore, je vois maintenant comment tu me perçois: pour une vulgaire pute qui se joue de toi. Merci d'avoir cette vision plus qu'étriqué de moi. Je pensais, effectivement, que nous avions un lien particulier. Mais maintenant, je doute fortement de ça vu comment tu me vois. Jamais personne ne m'a touchée pour de l'argent ni même gratuitement. Sauf toi. Je suis ta pute gratuite si tu veux. " Je le fixe un moment avant de me diriger vers l'entrée du pub. C'est pas tout ça, mais j'ai du boulot. J'ai envie de hurler et de pleurer mais ce n'est pas le moment et.. Je tourne la tête en entendant du verre se briser et Nate pester dans son coin. Je suis tentée de le laisser-là -c'est tout ce qu'il mérite- mais je m'approche de lui et lui prend la main. Je prends ma petite pochette et en sort une pince à épiler et retire les morceaux de verre. " Il faudrait aller à l’hôpital. " J'attrape un mouchoir et enveloppe sa main dedans pour les saignements. " Donne-moi tes clés. Je vais conduire. " Je parle plus doucement, calmement. Je suis toujours blessée mais.. je n'ai pas envie de le voir se vider de son sang.

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Je roule en silence jusqu'à me garer sur le parking de l'hôpital. Comme un grand, il se lève et entre. Je lâche un soupire d'agacement. On dirait un gamin qui boude et j'avoue que ça m’exaspère. Je reste un moment dehors à me demander quoi faire. Repartir? Non, au bout de cinq minutes, il serait capable de repartir par où il est venu. Surtout dans l'état dans lequel il est. Je passe une main sur ma nuque. Mais je n'ai aucune envie de me faire traiter de pute à nouveau. Je lève les yeux vers le ciel. Et je sais pertinemment que même si Nikos désapprouvait ce que je fais, il me dirait de parler avec Nate pour ne pas que l'on reste fâché. Mais il sait très bien que je dirais non par simple et pure fierté. Mais là, il n'est plus là pour jouer les médiateurs. Il faut que l'un de nous fasse le premier pas. J'inspire profondément, ravale mon orgueil et entre dans la salle d'attente. Je repère vite Nate. Déjà parce qu'il est grand -et que je connais sa silhouette par coeur- mais aussi parce que c'est le seul à se tenir vouter avec tous ses muscles tendus d'énervement. A nouveau, je ravale ma fierté et vient m'assoir près de lui sans un mot. Je tourne la tête vers lui quand, limite, il m'envoie chier. Je me cloue intérieurement sur cette foutue chaise. " Bien sur que si, je suis obligée. Tu vas attendre cinq minutes puis tu vas sortir... Et j'ai pas envie que tu meurs du tétanos à cause de moi. Alors je reste et je vais veiller à ce que tu te fasses soigner correctement. " Je souris légèrement. Ne le prends pas s'il te plait. J'essaie de me montrer.. enfin, oui.. De bonne volonté pour qu'on se calme tous les deux. Bon, il soupire et tourne la tête. C'est mieux que de me sortir une tirade et de, vraiment, m'envoyer chier. J'observe un moment les personnes présentes dans la salle d'attente avant d'en revenir à lui. Je l'observe un moment en silence. " Depuis un an, je suis seule ici. J'ai continué à aller à l'université pendant six mois. Et puis.. Je n'ai plus su y aller pour économiser. Un matin, des huissiers sont venus pour prendre quelques trucs dans la maison pour "rembourser" nos dettes. Tu n'as pas remarqué que la télé n'était plus là? Le lecteur dvd, la console de Nikos? Même le micro-onde ils l'ont embarqué. La semaine d'après, on a coupé l'électricité. Heureusement que les voisins ont été sympa. Ils m'ont permis de mettre le peu de nourriture qu'il me restait dans leur frigo. J'ai fait du baby-sitting, des cours particuliers en sciences, j'ai été serveuse, caissière. Mais je n'arrivais pas à suivre. Si je voulais combler tout ce qui n'allait pas, j'aurais du être tout ça à la fois, Nate. " Je ne veux pas qu'il me prenne en pitié. Je veux juste qu'il comprenne que.. Qu'il comprenne le contexte. Je ne me voyais pas perdre la maison et me retrouver je ne sais pas où. " Perdre la maison signifiait pour moi la rue, la drogue, le prostitution. Je voulais pas de ça. Puis un jour, j'ai croisé une ancienne amie de la fac. On a parlé et elle m'a proposé ce job. Ok, c'est pas travailler comme guichetière dans une banque mais.. Je me faisais en une semaine ce que je me faisais en un mois. Tout ça en paradant dans de beaux vêtements, en souriant et en parlant avec les gens que l'on me présentait. Être escort, c'est être jolie au bras de quelqu'un et savoir alimenter une conversation lors de soirées. Après celles qui décident de coucher, c'est leurs affaires. Mais c'est pas mon truc. Je suis pas, comme tu peux le penser, une de ces filles connes au point de vouloir avoir un extra et montrer mon cul au client. " Je sens qu'il veut rebondir mais je pose ma main sur son avant-bras pour qu'il se taise. Je tourne la tête vers lui et le fixe. " Depuis un an, tu es la seule personne avec qui j'ai couché. Et ceux qui essaient de me toucher plus que le bras, j'utilise la bombe lacrymo que Nikos m'a donné. Après, tu vas me dire qu'elle preuve j'ai pour avancer ça? Aucune. Si ce n'est pas ma parole et le fait que, en dépit des horreurs qu'on s'est tous les deux dit, tu me connais. Et tu le sais. Tout comme tu sais que ce que je t'ai dit n'est pas vraiment vrai. Je pense aussi qu'on a un lien particulier. " Je lui lâche le bras et croise les bras sous ma poitrine tout en regardant devant moi, attendant son tour. Je n'ai pas parler en hurlant. J'ai été -à ma grande surprise- d'un calme incroyable. J'en suis encore étonnée. Et.. j'espère qu'en dépit du contexte, Nikos serait fier de moi.

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Il ne sait pas quoi me dire.. Peut-être n'y a-t-il tout simplement rien à dire. Je regarde droit devant moi tout en me retenant de soupirer. Et.. des reproches. Encore. Bah oui. Comme si je n'avais pas essayé l'option téléphone tiens. Mais quand on te sort " il est en mission et est injoignable et non, je ne peux pas communiquer l'adresse exacte du campement ", qu'est-ce que je pouvais faire, hein? Aller sur place? Avec quel argent? Sur le coup, j'ai juste envie de me lever et de le planter là, à nouveau, mais une petite voix me dit de me taire et de rester clouée sur ma chaise au dossier en plastique, au pied en métal vissé dans le sol en vinyl gris moucheté de bleu et d'un espèce de rose saumon à gerber à mon sens. Puis ce n'était pas à lui de m'aider. Encore moins à ses sœurs. C'était à Nikos de le faire. Mais cet imbécile était trop occuper à jouer aux cow boys et aux indiens et à se faire tuer que de s'occuper de ça. J'ai mal dans la nuque et dans les épaules. Je suppose que c'est un mélange de colère et de culpabilité. J'en veux à Nikos de m'avoir, lui aussi, abandonnée. Et je m'en veux encore plus de lui en vouloir. Travailler me permet d'oublier ce cercle vicieux qui me bouffe littéralement. J'ai juste une envie, c'est fondre en larmes et me réveiller afin d'empêcher mon frère de partir. C'est ce que j'aurais du faire il y a un an. Je me pince les lèvres pour ne pas craquer. Nate dit me croire. Mais j'ai du mal à croire qu'il me croit réellement. Est-ce seulement compréhensible mon cheminement de pensées? Mais il le dit. C'est peut-être déjà un pas vers.. un mieux? Je préfère rester silencieuse plutôt que de me mettre à débiter des conneries. Quoique je devrais dire quelque chose. Parce que le petit blanc qui s'est -à nouveau- installé entre nous me dérange. Mais au moment où j'allais dire quelque chose, c'est a voix qui résonne plutôt que la mienne. Je tourne un peu la tête vers lui et l'observe du coin de l’œil. Je plisse légèrement. Plus que je ne le crois? Qu'est-ce que ça veut dire? Et.. Ah bon sang! Je déteste les médecins. Pour une fois qu'ils peuvent prendre leur temps.. Non, il m'enlève Nate et l'emmène plus loin. Je décide de rester là et d'attendre. Je sors mon téléphone et compose le numéro de Nikos. Je sais pertinemment qu'il ne me répondra pas mais.. Je ferme les yeux en entendant sa voix et son message stupide " Salut! C'est moi! Enfin, non.. Mais presque. Tu veux me toucher? Je suis peut-être en train de le faire moi-même alors, laisse-moi finir et laisse un message et je rappelle. " suivit du biiiiiip légendaire. Je raccroche et rouvre les yeux. Il me manque cet imbécile. J'ignore combien de temps je reste là à observer ce sol en vynil bleu et rose mais ce n'est qu'en apercevant quatre pieds devant moi que je relève les yeux. Le médecin serre la main valide à Nate et Nate le remercie, je crois. Je me lève et prend mes affaires pour m'approcher. " On dira que c'est une bagarre de comptoir. C'est plus sexy. " Je souris légèrement. " Qu'est-ce que le médecin a dit? Je te reconduis chez toi, viens. " Je me mets en route vers la sortie. J'adore l'odeur de désinfectant des hôpitaux mais je déteste l'ambiance glauque qu'il y a de les couloirs.

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Je le regarde rire. Manifestement, ça va un peu mieux entre nous. Et heureusement. Je détestait ce froid polaire qui nous séparait. Les pompiers? J'ignorais même qu'il y était entré. Et quelle autre chose aussi j'ignorais de lui? Est-ce que je le connaissais vraiment en fin de compte? Je souris légèrement. " Je ne savais pas que tu étais entré chez les pompiers. C'est cool. L'uniforme doit bien t'aller. " Réflexion débile et je me mets en route après ça d'ailleurs. Je l'écoute me parler du diagnostique du médecin. Rien de grave. Heureusement. Quelques points. Ça va . C'est gérable. Il a eu de la chance, pour le même prix, il aurait pu avoir des tendons sectionnés et compagnie. Que de chouettes choses. Mais dans "notre" malheur, il a eu de la chance. Je grimpe dans sa voiture après avoir acquiescé à ses paroles. Après avoir mis ma ceinture et le contact, je me mets en route vers chez lui. Silencieuse. Je préfère me concentrer sur la route -que je connais- que de réfléchir à tout ce que je dois ignorer sur Nate. Je ne sais même pas si je connais sa couleur préférée. Pire encore, son plat favori. Et pourtant, il est déjà venu manger quelques -nombreuses- fois à la maison. Mais à chaque chose qu'il y avait, il mangeait sans se plaindre. Son style de musique? J'en sais rien. Feu rouge. Je ralentis et.. même pas la peine de m'arrêter, il passe au vert et j'accélère à nouveau. Je replace rapidement une mèche derrière mon oreille puis je finis par me garer devant chez lui. Je sors de la voiture. Je vais rentrer à pied. J'ai déjà fait ce trajet quelques fois donc pas de soucis. Je lui souris un peu. C'est le moment de se dire au revoir et.. entrer? Je le fixe un moment. Est-ce que cela serait bien après tout ce qui s'est passé? Je me pince un peu les lèvres avant d'hocher la tête. " Ok. Je te suis. " Je souris légèrement. Après tout, ça ne peut pas être pire qu'avant l'hôpital..

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Je n'imaginais pas les pompiers se faire des vacheries. Pour moi, ils sont solidaires et accueillants envers les "petits" nouveaux. Manifestement, ce n'est pas le cas et j'avoue que ça me déçois un peu. " Ils te bisutent? " J'hausse un sourcil et le restant du chemin, je le passe à être concentrée sur la route et à essayer d'imaginer ce que ferait Nikos à ma place. Mauvaise idée parce que je vois Nios décrocher un coup de poing à Nate pour tout ce qui a été dit. Et m'engueuler pour ce que j'ai dit aussi. Il aurait été un médiateur.. particulier mais néanmoins efficace je pense. C'est dingue ce qu'il peut me manquer. Je ne supporte pas cette maison sans lui. Du moins, en sachant qu'il n'y sera plus jamais. Je n'ai même pas encore eu le courage de faire un tri dans tout ce qui lui appartenait. Est-ce que je l'aurai un jour seulement? Je m'étais garée et avait accepté son invitation. J'entre chez lui sans faire trop de bruit. Du moins, j'essaie. Non parce qu'avec les talons, c'est pas toujours faciles. Je m'arrête près de la chaise où il a posé sa veste et reste silencieuse. Je ne connais pas bien cette maison. Nate venait plus souvent chez nous que nous chez lui. C'était plus facile sans doute. Il y avait moins de monde et on était plus "porte ouverte" aussi. Enfin, je ne connais pas bien les moeurs de la famille Bass pour pouvoir les juger. Je tourne la tête vers Nate quand sa voix résonne faiblement dans la pièce. Sans doute pour éviter de réveiller les personnes qui habitent ici aussi. Je le fixe tandis qu'il me parle. Je souris légèrement. " T'en fais pas. Il m'en faut plus pour être vexée et t'en vouloir. Je suppose que c'est le côté "grand frère" qui a pris le dessus. C'est.. pas grave. Oublie ça. Nikos aurait apprécié, pas les mots mais que tu m'engueules. T'en fais pas. " J'hoche légèrement la tête et serre légèrement la pochette dans ma main. J'observe un instant les alentours avant d'en revenir à Nate. Je ne sais pas trop quoi dire. En fait.. C'est bizarre comme situation. " C'est.. Bien que tu trouves de quoi t'occuper. Et ne te laisses pas faire par ces imbéciles. Ils doivent être jaloux parce que tu es doué. " Je souris légèrement. Je le pense. Nate a toujours été doué dans ce qu'il entreprenait. Les gens doivent être jaloux de son sérieux et de son implication. C'est ridicule.

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Je fixe Nate sans rien dire. Jaloux?! Je le regarde se lever, partir chercher à boire en disant que je n'étais pas censée entendre ça. J'avoue que je.. suis assez surprise. Assez que pour ne pas savoir quoi dire. Je le regarde revenir avec deux verres et s'expliquer sur sa vie difficile à la caserne. Sora? J'acquiesce légèrement, je vois qui c'est. Sans plus, mais je vois. Je prends le verre qu'il me tend tout en l'écoutant et je regarde ce qu'il m'a servi. Je fixe le verre et l'odeur qui en sort me donne une envie irrésistible de vomir. Et j'avoue que maintenant, je suis plus en train d'essayer de me retenir de ne pas lui vomir dessus que de l'écouter me raconter ses déboires. Je finis par poser le verre sur la table à côté de nous. J'inspire profondément. Ça y est, je me souviens pourquoi j'étais un peu en retard au boulot.. Je devais me préparer et surtout lire le teste que j'ai fait mais encore eu le temps de voir. Oh tant pis. Je pose une main sur la bouche de Nate pour qu'il arrête de parler. " Les toilettes n'ont toujours pas changé de place depuis la dernière fois? " Je n'attends même pas la réponse que je lui fourre ma pochette - que j'ouvre sans le faire exprès pour m'en débarrasser- et m'éloigne rapidement vers le lieu sacré à mes yeux pour le moment. J'ouvre la porte comme une furie et m'y enferme pour quelques minutes. J'ai à peine le temps d'attacher mes cheveux que ça sort tout seul. Oh bon sang, j'ai l'impression d'être la fille dans l'exorciste! C'est abominable. Une fois l'affaire sortie, je me mets à genoux et soupire légèrement. Je tire la chasse d'eau et passe une main sur mon front. Hm.. Je souffle légèrement et me redresse péniblement. Ah! Un lavabo. Génial. J'ouvre l'eau et non seulement j'en profite pour me rincer la bouche mais aussi me passer de l'eau sur le visage -et fuck le maquillage!- et la nuque. Je me redresse et inspecte mon visage dans le miroir. Ouf.. Je n'ai rien à envier aux zombies de The Walking Dead. J'hoche la tête et sort des toilettes pour rejoindre Nate. " Excuse-moi. Ça m'a pris d'un coup. Je sais pas ce que j'ai eu " Je passe à nouveau une main sur mon visage et m'approche pour prendre ma pochette et prendre une pastille à la menthe. " Je suis désolée. " Je relève les yeux vers Nate qui fixe comme un possédé un truc entre ses mains. Je plisse les yeux et les baisse vers ses mains. Ah... Le teste... " Heu.. Je... Hm... " Et je n'ai même pas eu le temps de voir le résultat!

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Je le fixe sans trop quoi dire. Je voulais lui en parler. Mais pas comme ça. Et puis ce soir, vu comment c'était parti, ce n'était pas du tout le bon moment et.. " Quoi?! C'est positif?! " Je m'approche rapidement et lui prend le test des mains et le morceau de l'emballage que j'avais collé dessus afin de lire le test plus tard. Un bête rond, rien. Un smiley, possible. Et un smiley suivit d'une estimation de temps, c'est sur. Je fixe le petit cadran. Smiley et " 2 semaines ". Deux semaines. Je prends place près de lui. Heureusement que j'ai écoute Tessa.. Pour moi, c'était juste cette histoire de plat qui me rendait malade comme ça. " Depuis maintenant... Je ... ne pensais pas qu'il serait positif... " Je suis partagée entre l'envie de fondre en larmes et de partir en courant. Mais le choc de la nouvelle me cloue littéralement sur place. Je n'ose même pas regarder Nate. Et pas de doute, cet enfant est bien de lui. Je n'ai rien fait qu'avec lui. " Je... C'est peut-être une erreur...? Ça se trompe parfois ces machins. Non? " Je cherche de l'assurance sur une personne qui n'en a sans doute pas plus que moi pour le moment. Mais ça peut aussi expliquer pourquoi j'ai envie de manger des buritos tout le temps. Je baisse la tête un instant avant de prendre mon courage à deux mains et de la tourner vers lui. " Je t'assure. Je ne le savais pas avant maintenant. J'étais pas trop bien depuis deux ou trois jours et c'est une collègue qui m'a filé le teste. Je l'ai fait pour qu'elle me foute la paix et... Je ne ... Je... Je rentre chez moi. " J'attrape ma pochette, son bordel, ma veste et me dirige rapidement vers l'extérieur. Ça doit en faire beaucoup pour lui ce soir. C'est peut-être mieux que je le laisse respirer. Il a déjà été à l'hôpital aujourd'hui, j'ai pas envie de l'y renvoyer pour une crise cardiaque! Je sors rapidement et commence à marcher. Le bruit de mes talons résonne dans ma tête et au bout de dix mètres, je finis par m'arrêter et les enlever. Je préfère mille fois marcher pied nus -déjà je marche plus vite!- puis ce bruit... J'hoche la tête et soupire. Tu parles d'une soirée.

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Nate & Lysandre

Je marchais rapidement. J'aurais voulu courir mais courir avec cette robe était exclu. Je veux juste rentrer et me coucher. Non! Mieux encore. Me réveiller et me rendre compte que tout ça n'est qu'un mauvais rêve. Je marche sur un caillou et la douleur vive que je ressens me rappelle combien je suis bien réveillée. J'ai les larmes aux yeux. Pas à cause du caillou, ou du moins en partie, mais parce depuis deux semaines, y a plus rien qui va. Nikos ne reviendra jamais, Nate m'en veux pour cette histoire d'escort et maintenant, je suis enceinte. Avant que je ne puisse tourner la rue et disparaitre de celle de Nate, le voilà devant moi, à me retenir. Je l'écoute sans rien dire, sans le regarder. Je n'y arrive pas. Mais je sens pertinemment ses yeux myosotis sur moi. Il veut qu'on soit adulte, qu'on cesse de se fuir. Je ne sais pas non plus ce que nous sommes l'un pour l'autre. Peut-on seulement parler de "nous"? Tout ce que je sais c'est que j'ai 24 ans, que je suis escort girl et que mon frère ne reviendra jamais. Je croise les bras et me serre pour me contenir. Pleurer, craquer, ne mènera à rien. Je finis par soupirer et poser mon front contre le torse de Nate. J'ai besoin de ses bras, de son odeur, de sa sécurité. Je me lâche pour passer mes bras autour de lui et rester comme ça, un temps. Le temps que je puisse parler et ravaler mes sanglots. Le temps que ma gorge soit moins nouée et qu'elle ne me brûle plus autant. " Je ne sais pas quoi te dire, Nate. Mis à part que je suis désolée. Désolée pour tout ça. Pour cette soirée chaotique, ta main, de t'avoir déçue, de te décevoir encore et de.. ça, maintenant. " Je n'arrive toujours pas à le regarder. J'ai juste l'impression de lui gâcher la vie un petit plus chaque jour que l'on se voit et chaque jour depuis qu'il est rentré. " Je.. Je téléphonerai demain matin pour avoir un rendez-vous gynéco pour être certaine de ça. On s'en fait peut-être pour rien.. Et si c'est vraiment le cas.. Je.. On.. devra voir pour les possibilités. Mais sache une chose, je ne ferai pas comme mes parents.. Abandonner. C'est soit garder, soit avorter. " Au moins les choses sont dites. Je ne pourrai pas abandonner un enfant. JE sais que trop bien ce que ça fait que pour l'infliger à quelqu'un d'autre. Je recule légèrement et lève lentement les yeux vers lui.

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Nate & Lysandre

Au moins, nous sommes d'accord sur une chose : l'abandon n'est pas une voie envisageable. Cela me rassure quelque part. Même si pour tout le reste rien n'est moins sur. Je passe une main sur ma nuque. Je meurs d'envie de me jeter dans les bras de Nikos et de pleurer. Comme je l'ai déjà fait tant de fois. Encore une chose à rayer de ma liste. Je sens ma gorge se serrer mais je me refuse de pleurer..Pour l'instant. Je souffle légèrement pour ne pas craquer. Je recule légèrement et le fixe. Celle qui aura le cœur de Nate aura énormément de chance. Je l'ai toujours su et je l'ai tout de suite vu. Même si avant il se la jouait "petit con", il n'a jamais eu un mauvais fond. J'acquiesce un peu. Oui, je pense que pour ce soir, nous avons eu assez. " Oui.. Ce soir, on ne tirera rien de bon. " On est trop sous le choc de tout, trop dans l'émotionnel et pas assez dans le réfléchis. Faire une pause nous fera du bien à ce niveau. Et la nuit porte conseil, c'est bien connu. Enfin, encore faut-il que nous trouvions le sommeil.. Mais je sens déjà le contre-coup me retomber sur les épaules. Fondre dans un lit me tente bien. Et.. Rester chez lui? Je reste un moment silencieuse. Je dors mieux dans mon lit mais vue la fatigue qui se profile, je ne suis pas certaine d'arriver à destination avant de m'endormir en marchant. " Oh tu sais bien que j'aime bien sentir ta peau contre la mienne.. Tu peux être qu'à moitié nu.. Ça ne me dérangera pas. " Je souris légèrement. Oui, j'adore sentir la peau de Nate contre la mienne. Il sent bon et elle est douce et chaleureuse, rassurante. Avec son bras sur mes épaules, on fait demi-tour. Et dans un sens, je suis contente que ça soit chez lui parce que j'ai mal aux pieds. " Merci de m'accueillir cette nuit. " Je lui souris un peu.