Fils à papa, tu as toujours été proche de ton paternel. Né dans une famille aisée dont une entreprise même porte son nom, tu as été littéralement pourri et gâté. Une enfance ainsi qu’une adolescence bien chargée, tu as toujours eu droit à tout ce que tu voulais. Le grand sportif du lycée, le coureur de jupon également. La meilleure réputation du bad boy américain. Lorsque tu as atteint tes dix-huit ans tu as appris la grossesse inattendue de ta mère. Tu aurais pu être tellement content pour tes parents d’avoir à nouveau un bébé Howell. Mais tu savais que si jamais tu avais un frère ou une sœur, tu devras tout partager, mais surtout tes parents. Tu voulais être important, tu ne voulais certainement pas qu’on arrête de s’occuper de toi. Tu avais dix-huit, c’était l’âge d’être mur, mais tu étais loin de l’être. Tu ne pouvais pas accepter qu’un autre aille devoir être le fils du prodige Howell. Tu n’aurais plus droit à « l’unique fils » qui te rendait original.  Tu n’acceptais pas l’attention que tes parents pouvaient lui porter. Totalement égoïste, tu tentais de te perfectionner dans tous les domaines mais tes parents ne voyaient que le ventre de ta mère qui commençait à grandir peu à peu. Ton père a arrêté de venir voir tes matchs, passer du temps avec toi. Il te disait qu’il était beaucoup trop occupé à être avec ta mère. Impuissant, tu as commencé à t’isoler peu à peu sur toi-même, à être un véritable vilain garçon, à l’école comme à la maison. Et, à la naissance de ton petit frère, Wyatt, tu avais encore plus de rage. Ça n’allait pas être une petite fille à maman qui aime se coiffer et s’habiller et donc, agacerait ton père. Non, ça allait être un sportif comme toi, qui occupera le terrain. Tu n’as jamais aidé tes parents avec Wyatt, tu faisais que de rendre leurs vies beaucoup plus difficiles.

 
Capricieux, égoïste, charmeur, entêté, nerveux. Voilà ce que tu étais lorsque tu as rencontré Melinda. Elle était nouvelle dans la ville et, tu l’as trouvai vraiment pas mal. Tu étais encore dans l’école pour devenir policier, tu vivais la semaine là-bas et tu rentrais chez toi le week end. En réalité, ton métier ne correspondait pas avec ton caractère, du moins, la phase que tu tentais de montrer à tout le monde. En effet, tu as toujours voulu avoir un métier physique et fort en émotion. Tu avais été tenté par pompier, mais tu voulais réellement aider les autres. D’une certaine façon, tu aimais élucider des mystères.  Au fond, tu aurais pu toi-même voler, tu connais tous les moindres détails. Mais tu n’aimais pas tromper, tu avais horreur de ça. Que cela soit dans la vie quotidienne, avec sa petite amie ou ses amis. Il sait que chaque délinquants, meurtrier ont vécus un traumatisme qu’ils les ont emmenée à commettre ces actes qui doivent être punis par la loi. Et tu voulais les attraper, comprendre ce qu’ils leurs aient arrivés pour commettre cela. Ainsi, c’était un vendredi soir et tu venais de sortir de l’école de police. Tu passais chez toi pour pouvoir déposer tes affaires et tu partais directement sans un seul mot à tes parents ou ton petit frère. Tu allais en soirée où tu l’as voyais à nouveau. Tu l’avais croisée quelques semaines avant, et tu l’as trouvée splendide. Elle te disait qu’elle était fiancée, mais tu t’en fichais. Après tout, tu n’avais que vingt-six ans, pour toi, tu avais la vie devant toi. Mais, tu l’as voulais absolument. Coureur de jupon, tu n’arrêtais pas de draguer tout ce qui bougeait, mais elle, tu n’y arrivait pas. Elle te faisait tourner la tête, littéralement. Tu as résisté, et ce pendant plus de huit mois tu lui a tourné autour. Tu avais vraiment envie de vivre quelque chose avec elle, tu sentais qu’il y avait quelque chose. Au fil du temps, tu t’es même rendu compte qu’elle devenait de plus en plus importante.
Tu n’en pouvais plus de courir, tu étais à bout de souffle mais tu ne pouvais pas t’arrêter, pas maintenant. Tu débarquais comme un malade dans cette église, tu courais et la cherchais du regard. Tu comprenais qu’elle était sûrement dans sa loge, tu courrais encore et encore pour la retrouver. Puis, tu passais à côté de sa loge, tu t’arrêtais de courir, et t’approchait de la porte. Elle était si belle, si magnifique. Cette longue robe blanche centré sur sa taille parfaite, ce chignon parfaitement décoré. Elle était si belle, tu en retenais ton souffle. Tu toquais à la porte, elle se retournait. Tu plongeais ton regard dans le sien, refermais la porte derrière toi. Tu t’approchais d’elle, doucement. Ses yeux étaient si humides, tu attrapas son visage entre tes mains. S’il te plaît, ne pleures pas Melinda. Tu lui souris. Tu caressais délicatement son visage tout en l’admirant, presque comme si c’était la dernière fois. Tu muais en naviguant entre ses yeux et ses lèvres. Je t’aime Dean. Tu lui souriais en levant ton sourcil. Tu vas te marier, tu n’as pas le droit de me dire ça. Le cœur en feu, tu fondais sur place. C’était l’amour de ta vie, tu en étais certain. Tu l’aimais. Mais jamais tu ne l’as laisserais mettre sa famille à dos pour toi, tu ne voulais pas la faire souffrir et être avec toi était hors de question par apport à ses parents. Tu l’embrassais sur le front, plongeais à nouveau ton regard dans le sien. Je t’aime Melinda et je t’aimerais toujours. Tu lui souriais, tes yeux te brûlaient et lorsque tu tournais le pas, tu sentais une larme coulée sur ta joue, immédiatement tu l’effaçais. Et tu partais de la loge, sortait, lentement. Le cœur tellement lourd puisque tu venais de quitter la seule femme qui a su te faire succomber, que tu as su aimer mais surtout qui a su comprendre qui tu étais. Les pieds par terre, tu aller vers chez toi. Dean attend s’il te plaît ! Sa voix, tu te retournais immédiatement. Elle était là, courait vers toi avec cette longue robe blanche. Elle avait son sac à la main et sautée dans tes bras. Tu ne comprenais pas. Non, retournes là-bas Melinda, tes parents vont te tuer ! Tu étais paniqué, tu voulais qu’elle te suive, tu voulais qu’elle laisse tout tomber pour toi. Mais tu n’accepterais pas qu’elle le fasse seulement parce que tu lui a demandé. Je m’en fou de mes parents, c’est toi que je veux, c’est toi que j’aime. Tu souriais, l’embrassais comme si c’était la première fois. Tu étais heureux, pour la première fois de ta vie.
 
Tu as été muté à Newcastle après la réussite de tes examens pour rentrer dans la police. Cela faisait déjà deux mois que tu étais arrivé à ton poste, tu te sentais drôlement seul sans Melinda auprès de toi. Il ne restait plus qu’une journée pour qu’ils débarquent, tes parents, ton frère et Melinda. Elle venait vivre chez toi et tes parents venaient simplement te rendre visite. Il était tôt, il était presque six heure du matin lorsque tu recevais un coup de fil. Allô ? Monsieur Howell ? Tu fronçais les sourcils, tu ne connaissais pas cette voix. Oui, c’est bien moi à l’appareil. Tu t’assieds sur ton lit pour continuer la conversation. Je vous appelle pour vous présenter toutes mes condoléances. Vos parents ainsi que votre fiancée ont été retrouvés mort cette nuit lors d’un cambriolage qui a mal tourné. Tu ne répondais pas. Complètement perdu, tu retenais ta respiration. Tu ne savais ni quoi dire, ni comment réagir. Tes yeux brûlaient de plus en plus et tu voulais garder ton calme. Votre petit frère, Wyatt-Mason Howell a été présent mais a surtout était témoin des actes commis. Etant l’unique famille qui lui reste, vous devenez également son tuteur légal à partir d’aujourd’hui. Tu avais presque oublié ton petit frère et tu n’imaginais même pas les images qui doivent être dans sa tête. Je vous remercie monsieur, au revoir. Tu raccrochais sans même attendre de réponse. Tu ne savais pas comment tu devais réagir, tu restais assis sur ton lit, les yeux grand ouvert, la gorgé littéralement desséchée les yeux brûlées par les larmes que tu retenais. Presque totalement vidés, fixant le vide, la totalité de ta journée.