Toby Carmichael est mon nom. Qui a eu l’honneur de m’appeler ainsi? Mes deux parents : Meredith et Jonas Carmichael. Deux honnêtes personnes, deux personnes formidables en fait. Ils m’ont élevé avec soin, ils m’ont aimé et m’ont fait aimer la vie. Sans eux, je ne serais pas de ce monde, évidemment. Mais s’ils m’avaient laissé tomber, je ne serais probablement plus de ce monde, je n’aurais pas survécu. Mes parents m’ont tout donné, ils ont fait de leur possible pour que j’aie une enfance saine et heureuse et ils ont réussi. Par contre, je ne leur ai pas donné la facile tâche. Ils m’aimaient, malgré le petit monstre que j’étais. Toujours à courir partout, à les désobéir, à faire des âneries en public. On m'appelait « Fire boy » d’où ma couleur de cheveux mais aussi car j’étais une boule d’énergie. Je courais partout. Je voulais l’attention et je l’obtenais. J’ai donc grandi de cette façon, j’ai grandi en étant le petit Fire boy et j’ai vieilli en le restant.
À 5 ans, je suis entré à l’école, mes parents ont cru que ça me calmerait, mais non. J’invitais les autres élèves à suivre mon comportement de petite boule d’énergie, ça rendait folle l’enseignante. Mais j’étais tout jeune, je n’étais pas conscient de mes actes. Les autres me suivaient dans mes folies, ça rendait la prof folle! J’étais un leader, même à 5 ans. Pourtant, mes notes n’étaient pas si basses. Je n’écoutais pas en classe, mais je n’avais pas trop de mal à passer. Ça inquiétait mes parents, mais jamais je n’ai coulé un examen. Je suis entré au collège avec mes camarades, j’étais encore le petit rouquin Fire Boy mais j’avais grandi. Mes blagues étaient plus poussées, j’étais plus brillant et plus grand. J’ai eu ma poussée de croissance à 12 ans. J’ai tellement grandi et vieilli d’un été qu’on ne me reconnaissait plus. C’est à cette rentrée que ma personnalité s’est changée. J’étais encore une boule d’énergie, mais je n’étais plus aussi énervé qu’avant.
C’est l’été de mes 15 ans que j’ai commencé à décevoir mes parents. Je ne faisais qu’à ma tête, je sortais toujours tard la nuit et je ne revenais que le lendemain dans la journée. J’ai arrêté d’être dépendant d’eux, j’ai arrêté de les suivre partout comme un chien de poche : je voulais être libre comme les ados de mon âge. Mais ça n’a pas plu à ma mère, pas du tout. Pourtant, je les aimais et je les aime toujours. J’avais seulement besoin de vivre ma vie d’ado sans avoir mes parents toujours près de moi à surveiller tout ce que je fais. C’est ce même été que j’ai découvert mon côté dragueur. Avec les copains, on allait de fêtes en fêtes et on faisait la fête. Les filles qui s’y trouvaient étaient pour la plupart plus vieilles, mais puisque je faisais plus vieux et mature que mon âge, elles me croyaient lorsque je disais avoir 17 ans.
J’ai eu ma première petite amie cet été-là. Mais ça n’a duré que 3 semaines. Je n’y connaissais rien dans ce genre de trucs, je n’avais pas compris que lorsqu’on est en couple, faut être fidèle. Lors d’une fête, je me suis mis à draguer une fille, simplement pour rigoler. Sauf que ma petite amie était dans les parages. La honte. Elle m’a plaqué devant tout le monde. Mais j’étais tellement bourré que je me suis mis à rire. Ensuite, c’était la rentrée. J’ai eu d’autres relations un peu plus sérieuses, mais qui n’ont jamais duré plus que 2 mois. Mes amis m’enviaient et je ne pouvais pas leur en vouloir. Les filles m’aimaient bien, ou aimaient bien mes cheveux.
Au lycée, je suis devenu un peu plus sérieux. J’ai décidé de me concentrer un peu plus sur l’école. Pourtant, j’ai continué à fêter, mais modérément. Je n’ai eu que 2 petites amies en 3 ans, c’est bien! Je me suis découvert une passion : la cuisine. J’ai toujours aimé manger, mais c’est encore mieux quand c’est moi qui le cuisine. Mon premier boulot a été dans un restaurant. Mais j’ai commencé plongeur. Puis, je leur ai montré ce que je savais faire et ils m’ont engagé comme aide-cuisinier. À 18 ans, c’est un bon boulot, non? À la fin du Lycée, après le diplôme, j’ai quitté le nid familial pour partir en appart. Ça a bien bouleversé mes parents, mais ils ont accepté mon choix. Et je n’ai pas déménagé bien loin, je suis resté dans la même ville où je suis né et où ils habitent : à Newcastle. J’ai décidé d’aller en cuisine à l’Université : si, si ça existe comme programme! Question de me perfectionner un peu et aujourd’hui, je travaille toujours au même restaurant, mais je suis cuisinier, un vrai! Mon prochain but est d’être chef cuisinier, mais le chef doit avoir plus d’expérience.