Ce soir-là, la dame qui présentait la météo avait prévenu les auditeurs de bien fermer leurs volets. Puisqu'une fois la nuit tombée, une violente tempête secouerait la ville en entier. Soudain, lorsqu'on s'y attendit le moins, la foudre a éclaté. Elle coupa l'électricité d'un coup vif et précis, noyant chaque habitant dans les ténèbres. J'eus un haut le cœur dès le commencement. L'averse y jouait également pour ajouter plus d'effets. Peut-être qu'en fermant les paupières; le sommeil me gagnerait? Cependant, l'insomnie s'y joint. À chacun des coups de foudres, mes membres de crispaient. Je n'en pouvais plus. Mon corps tremblait, des larmes coulaient de mes adorables yeux bleus... De plus, mon cerveau m'ordonna de trouver un moyen de me cacher pour éviter cette intempérie. Sauf que cette fois, on m'intima la brillant idée de me couvrir de ma couette pour me protéger. Cette tempête, elle me rendait complètement fou. D'ailleurs, il n'y eut aucun changement. « Aleksy, mon chéri? Est-ce que tout va bien? » À l'instant où mon cerveau à réussi à discerner à qui appartenait cette voix, tous mes membres s’apaisèrent. Maman. Ma chère et tendre mère était là. Seul l'écho de son élocution pouvait réussir à me rassurer aussi rapidement. « Oui, maman... » Malgré les couvertures qui cachaient mon corps en entier, je pouvais distinguer les pieds de ma génitrice traîner sur le parquet. Ils étaient lourds et très lents, marquant le fait qu'elle devait être encore endormie. « Où es-tu? Tu es dans ta chambre? » Sur-le-champ, je me redressais. « Oui! » Quelques secondes plus tard, celle-ci entra à l'intérieur de la pièce. Aussitôt, elle s'assied sur le bord de mon lit, avant de déposer un baiser au sommet de mon crâne. Elle caressa longuement mes cheveux, tout en chantonnant ma chanson favorite. Quelques minutes plus tard, j'avais réussis à rejoindre le pays des rêves.

Ma journée avait été pitoyable! Frustré, je claquais la porte d'entrée dès mon arrivée, me déchaussais et me dépêchais de déposer mon sac à dos. Or, je décidais d'évacuer ma colère en lançant agressivement mon cartable contre le parquet. Tranquillement, mes lippes s'étirèrent pour former un léger sourire. Eh oui, un geste brusque avait réussi à calmer mes palpations. J'étais sur le point de me diriger vers le canapé pour m'y affaler, mais quelque chose d'autre attira mon attention. Je humais cette arôme qui flottait dans l'air, faisant saliver mes papilles gustatives. Ahhh! L'odeur de la délectable sauce à spaghetti de notre chef cuistot préféré, maman! « Mam's? Tu es là? » Personne n'osa sortir de l'ombre pour me répondre. Même pas maman. Ce n'était pas l'une de ces habitudes! Je me rendis à la cuisine; aucune trace de celle-ci. Étrange. Immédiatement, j'en profitais pour y plonger une cuillère en bois pour goûter ce délice. Je m'interdis d'en reprendre, sachant que ma génitrice devait s'être donner tant de mal. Je déposais l'ustensile au fond du lavabo, me disant que j'allais certainement trouver le temps de faire la vaisselle plus tard. Je me dirigeais enfin vers les escaliers. Peut-être se trouvait-elle déjà à l'étage? Tout en grimpant, je n'hésitais pas à l'interpeller. « Maman? Maman! T'es où? » Aussitôt arrivé au sommet, je remarquais que toutes les portes étaient ouvertes. Toutes, sauf l'unique porte, où derrière, se situait la chambre de mes parents. « Aleksy, chéri? Tu n'étais pas supposé aller retrouver Taylor chez lui? » Merci, maman! Tu l'as enfin retenue! Par réflexe, je m'avançais précipitamment vers l'ouverture. « Ouais! Je peux y aller? » Pour l'entendre correctement, je collais mon oreille contre la porte. Cependant, elle déclencha seule, me laissant un petit ouverture pour pouvoir l'écouter. « Bien sûr. Tu me promets d'être sage? » Je fronçais les sourcils. Je décidais d'ouvrir la porte pour observer son visage, simplement pour voir si elle blaguait. Pour la première fois de ma vie, j'eus l'une des plus grandes surprises; je venais de retrouver mes parents en train de faire des trucs pas très catholiques... Automatiquement, je refermais la porte à la hâte. « Bravo, hein! Je vais devoir me laver les globes oculaires avec de l'eau et du savon, voire de l'eau de javel! » Un jour, les blagues de ma mère allaient certainement me tuer... Mais ce n'était pas pour aujourd'hui!

Je ne voulais pas retourner en arrière. Je ne voulais pas, non plus, continuer à avancer pour me perdre davantage. Tout ce que je voulais, c'était d'être au lit, bien au chaud avec ma petite copine. Cependant, mes potes avaient réussis à me faire décliner l'offre de mon amoureuse. Pourquoi? Parce qu'ils voulaient se payer ma tête. Voilà, pourquoi! Même si mon instinct me poussait à me comporter en homme, je ne voulais pas continuer cette stupide initiation à leurs nuits d'épouvantes. Je voulais rentrer chez moi! Je tenais fermement les bretelles de mon sac à dos, étant certain que le tout me protégerait si l'on m'attaquait. Je n'aimais pas cet endroit. Je ne l'ai jamais apprécié, d'ailleurs! Je ne voulais pas admettre qu'être ici, ça me foutait la chair de poule. Parce que de toute façon, mes amis iraient tout raconter à Beatrice. Elle? C'était une vraie héroïne! Elle n'avait peur de rien. Du moins, presque rien... Crac! Qu'est-ce que c'est que ça? Je jetais un coup d'œil à droite, puis à gauche, rien... Je frissonnais. Ce ne devait être qu'un oiseau! « Les mecs? » Et si c'était un vampire? Et si c'était un ours? Et si c'était... Mon cœur battait à la chamade. Je tentais de trouver une solution pour me calmer, mais en vain. Ça ne servait à rien. J'étais rendu paranoïaque. « BOUH! » « AHHHHHHHHHHHHHHHHH ! » Sans m'en rendre compte, je frappais le premier venu à l'aide de mon cartable. « Aïe! Putain, mec! T'es débile! C'est moi, Taylor. » Oups, mon erreur.

J’étais malheureux que ma dernière année se soit terminée aussi rapidement. Peut-être étais-ce dû au fait que j’avais appris que ma mère avait quelques cellules cancéreuses au poumon? Sincèrement, je ne le savais pas. Je repensais à mon départ pour l’université. Pourquoi avais-je accepté d’aller aussi loin? J’étais capable de rester près de maman et ce, tout en poursuivant mes études. N’est-ce pas? « Aleksy, tu m’écoutes? » Sur-le-champ, je revins à la case départ. Nous étions assieds confortablement sur l’une des banquettes d’un restaurant quatre étoile, prêt à déguster notre festin et encore une fois, j’étais en train de me poser milles et une question. Je soupirais. « Oui, pourquoi? Tu croyais que ce n’était pas le cas? » Mon meilleur ami roula les yeux. Il n’était pas dupe. Il me connaissait par cœur. Nous nous connaissions depuis le jardin d’enfant et depuis, jamais nous nous sommes quittés. « Arrête. Je ne suis pas stupide. » Je m’amusais à picoter mon repas du bout des branches de ma fourchette, faisant de mon possible pour paraître le plus crédible possible. « J’ai dis ça? » Il soupira. « Non, mais de la façon donc tu agis, ça ne m’inspire pas confiance. » Taylor: 1 Aleksy: 0 Je déposais l’ustensile, avant de relever la tête vers mon ami. « Je suis désolé. Si tu savais toutes les choses qui se bousculent dans ma tête, en ce moment… » Il m’imita, avant de croiser les bras sur son torse. « Alek, arrête de t’en faire. On quitte Bradford pour l'Australie! À nous les fêtes, la plage et les belles nanas. » C'est ainsi que ma vie d'adulte commença.